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jours fériés, ponts et journée de solidarité (pentecôte)

Jours fériés – Impacts – Ponts

En France, il existe 11 jours fériés (en 2025 : 01/01, 21/04, 01/05, 08/05, 29/05, 09/06, 14/07, 15/08, 01/11, 11/11 et 25/12).

Un jour férié est-il forcément chômé ?

Seul le 1er mai est un jour férié et chômé sauf pour les établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent pas interrompre le travail (hôpitaux par exemple).
Aucune disposition légale n’impose le chômage des 10 autres jours fériés excepté pour les salariés âgés de moins de 18 ans, sauf exceptions (exemples : boulangerie, pâtisserie, hôtellerie, etc.).
En revanche, votre convention collective et accords collectifs peuvent prévoir un tel chômage.

Si un jour férié tombe un jour qui n’est habituellement pas travaillé, votre salarié ne peut prétendre à aucun jour de congé supplémentaire, sauf en cas de dispositions conventionnelles le prévoyant.

Comment sont rémunérés les jours fériés ?

Si le jour férié est travaillé, sa rémunération est fixée comme suit :
• le 1er mai : les salariés occupés ont droit, en plus du salaire correspondant au travail effectué, à une indemnité égale au montant de ce salaire (salaire doublé) ;
• les autres jours fériés : aucune majoration de salaire n’est légalement prévue, mais de nombreuses conventions collectives en prévoient ;
• la journée de solidarité n’est pas rémunérée.
Si les jours fériés sont chômés, les salariés n’ont aucune perte de salaire s’ils ont au moins 3 mois d’ancienneté dans votre entreprise.

Si un jour férié chômé tombe le jour de repos hebdomadaire, aucune indemnité spécifique n’est due, sauf si des dispositions conventionnelles le prévoient.

Impact sur les congés payés : si le jour férié est un jour chômé dans votre entreprise, alors il ne doit pas être décompté des congés payés. S’il est travaillé, vous pouvez le décompter.

Jours fériés, ponts et congés payés

Certains jours fériés chômés sont l’occasion de faire le pont (1 ou 2 jours compris entre un jour férié et un jour de repos hebdomadaire). Cette disposition peut être prévu par des dispositions conventionnelles, un accord collectif ou sur votre décision.

Les heures de travail non accomplies en raison du pont peuvent être travaillées à une autre période pour compenser. La récupération de ces heures peut être effectuée dans les 12 mois précédant ou suivant le pont. Ces heures ne font l’objet d’aucune majoration de salaire.
Vous devez informer les salariés par voie d’affichage du nouvel horaire collectif. Ce document est affiché dans chacun des lieux de travail auxquels il s’applique.

Par ailleurs, le jour de pont étant un jour ouvrable, s’il n’est pas prévu de récupération par le salarié, il est alors décompté comme un jour de congé payé.

Journée de solidarité : Pentecôte – Lundi 09 Juin 2025

La journée de solidarité correspond à une journée supplémentaire de travail non rémunérée par an pour le salarié.

Elle est d’une durée de 7 heures pour les salariés travaillant 35 heures, elle est proratisée pour les salariés à temps partiel.

L’employeur définit la journée de solidarité, un jour où le salarié ne vient pas habituellement travailler: un samedi, un jour férié (sauf 1er Mai), un jour de RTT, un jour de congé, ou fractionner sur plusieurs jours.

À défaut d’accord collectif, c’est l’employeur qui en détermine les modalités, après consultation du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel s’ils existent.

Le salarié qui a déjà effectué sa journée de solidarité dans l’année civile auprès d’un autre employeur peut en être dispensé en produisant un justificatif, ou venir travailler et bénéficier d’une majoration pour heures supplémentaires.

Le salarié absent lors de la journée de solidarité aura une retenue sur salaire.

Le Lundi de Pentecôte étant un jour férié, il peut être utilisé au titre de la journée de solidarité.

Salariés de moins de 18 ans :  Si la journée de solidarité est fixée un jour férié (comme le lundi de Pentecôte), elle ne concerne pas les jeunes travailleurs, qui ne peuvent pas travailler un jour férié, à l’exception de certains secteurs comme l’hôtellerie, la restauration.

Enfin, l’employeur contribue au financement de cette journée par une cotisation de 0.30 % des salaires bruts, versée à l’Urssaf.